Quels ont été les obstacles rencontrées lors de l’élaboration du projet?
F.S: Les obstacles sont l’accessibilité à la matière première nécessaire pour la confection des décorations. Et aussi à la connexion internet qui réduit la visibilité de l’entreprise.
K: Les principaux obstacles, pour moi, ont été la formation pour les réseaux sociaux,et les papiers administratifs.
Quels sont les endroits incontournables au Burkina Faso?
F.S: Comme sites touristiques, nous avons, par exemple, les cascades de banfora, les Caïmans sacrés de Sabou, de bazoulé, les poissons sacrés de Dafra, les sculptures en granit de laongo, la réserve de Nazinga, les dômes de Fabédougou, la mare aux hippopotames, la cour royale de Tiébélé, les ruines de Loropéni inscrites dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.
Il y a aussi des espaces de loisirs comme celui du rond point de kossodo à Ouagadougou qui est l’espace Guimbi et bien-sûr la pâtisserie Cake Palace : le royaume des douceurs.
Certains hôtels à Loumbila, Koubri, Bobo Dioulasso, Koudougou et d’autres villes offrent d’excellents cadres de détente. Par ailleurs, il existe beaucoup d’endroits riches en histoire comme le musée national, le monument des martyrs, la place de révolution, la statue de Thomas Sankara etc…
Quand on vous dit entrepreneuriat féminin, à quoi pensez-vous ?
F.S: Quand on me dit entrepreneuriat féminin, je pense à l’audace, le courage l’émancipation de la femme, le girl power, l’amélioration de la qualité de vie de la femme.
K: L’entrepreneuriat au féminin, c’est très bien, que ce soit une PME ou une grande entreprise. Il faut aimer ce que l’on fait, c’est primordial, aussi se fixer des objectifs et tout faire pour les atteindre
Il ne faut pas s’oublier, ni soi ni sa famille. La priorité reste la famille.
Que signifie être Jongué ( ) pour vous?
K: Être jongué, pour moi, c’est en soi, c’est un savoir-être, un savoir vivre. Mais on peut apprendre à le devenir, car on en apprend tous les jours.
L’hygiène intime, c’est la base et aussi avoir des belles nuisettes, des petits pagnes ,de la belle lingerie , des bine-bine, faire un mix avec les huiles de massage, les produits aphrodisiaques européens. L’indispensable aussi ce sont les plantes de chez nous comme le khamaré évidemment.
La Covid 19 a-t-elle eu un impact sur votre activité? Si oui, comment y remédiez-vous?
F.S: La pandémie de Covid 19 a eu un grand impact sur mon activité. Avec le confinement, l’ interdiction des regroupements, tout était à l’ arrêt pendant quelques mois. Il y a une légère amélioration avec la reprise des activités dans le monde.
On respecte les mesures barrières pour se protéger.
K: Ça n’a pas été simple, notamment le premier confinement. Comme on était dans le flou, je n’avais pas de solutions. Je m’étais complètement arrêtée. Je m’étais recentrée sur moi et ma famille, ça m’a permis de redéfinir mes objectifs, de me réinventer en quelque sorte. Comme j’étais bien épuisée, je me suis également bien reposée. J’ai commencé à travailler sur d’autres produits que moi même je fabrique.
J’ai pu élaborer un nouveau plan d’attaque.
Je suis basée en région parisienne en France. J’effectue des envois par la poste ou des remises en main propre. Je me déplace également pour des réunions entre femmes, les enterrements de vie de jeunes filles, etc
C’est le mois de la femme. Quel message avez-vous pour elles?
F.S: Je dirai aux femmes de prendre leur destin en main, de toujours se battre pour travailler, créer leurs entreprises, garder leur dignité. Car une femme indépendante est une femme épanouie, libre. C’est une femme qui a son mot à dire et qui est considérée dans la société.
K: Je dirai aux femmes de ne pas s’oublier. L’essentiel, c’est d’être épanouie. Si tu échoues, il faut se relever. Pour ma part, j’ai eu des échecs, des bâtons dans les roues, mais je me suis relevée. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Il faut se battre pour avoir ce que l’on veut.